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Fouillée pour la première fois en 1846, puis à plusieurs reprises jusqu’à l’exploitation complète du site en 1934, la nécropole d’Oberflacht, avec ses quelques 300 sépultures, a révélé ainsi toute une série de constructions et d’objets en bois dont le nombre et la variété n’ont pas encore été égalés. Parmi ces découvertes, deux lyres provenant des tombes les plus riches de la nécropole, instruments dont il ne reste aujourd’hui aucune trace suite à l’assaut d’un tank Russe qui durant la seconde guerre mondiale, détruisit l’aile du musée de Berlin qui conservait les précieux artéfacts.
Afin de restituer au mieux cet instrument, nous nous sommes basé sur les croquis et les relevés de l’archéologue qui à assuré le chantier de ces sépultures ainsi que sur une étude palynologique menée dans les tourbières environnent le Würtemberg afin d’inventorier, par la présence des pollens qu’ont révélé les carottages, les arbres présents sur le territoire à l’époque du VIème siècle.
Par la suite, nous avons reforgé une trousse d’outils basée sur des pièces (Gouges, Ciseaux, Wastringue, couteau, etc…) provenant de différents site archéologique contemporains à la Lyre découverte à Oberflacht.
Suivant avec rigueur le protocole d’Archéologie Expérimentale du P.R.I.A.E (exposé en conférence à l’Auditorium du Musée d’Archéologie Nationale de Saint Germain en Laye en 2015 à l’occasion de l’exposition -L’Austrasie, le royaume mérovingien oublié) nous avons procédé à une mise en condition tenant compte des matériaux, de l’outillage mais aussi des vêtements à disposition au VIIème siècle afin de rendre l’expérience la plus authentique en fonction des données à dispositions.
Notre travail de restitution de la lyre gauloise s’organise autour de plusieurs points.
Retrouvée dans les Côtes d’Armor et datée du 1er siècle av-Jc, cette sculpture en ronde-bosse figure un personnage appartenant vraisemblablement tout à la fois à la classe aristocratique et sacerdotale et portant le torque, une coiffe ainsi qu’un instrument. Cette sculpture réalisée dans la Méthahorblendythe étant la plus précise et la plus remarquable représentation de la lyre gauloise jamais mise au jour.
S’en suivra une étude approfondie dirigée par le Dr Tinaïg de Clodoré Tissot ainsi qu’une première reconstitution qui ouvrira la voie.
En 2015, les archéo-luthiers de l’Atelier Skald fondent le PRIAE (Pôle de Recherche et d’Interprétation en Archéologie Expérimentale) réunissant plusieurs chercheurs internationaux afin de pousser plus loin l’étude de cette statuaire et de la lyre gauloise, notamment grâce aux technologies de pointe telle que la numérisation 3D (voir article archeologia n°523-cliquable). Menée en collaboration avec le Service Régional de l’Archéologie de Rennes (35), cette mission de numérisation 3D et de photogramétrie produira un document sans précédent dont la précision apportera une nouvelle lumière sur ce patrimoine millénaire et sur lequel figure le plus ancien instrument retrouvé sur le territoire de Bretagne. |ci-dessous, un aperçu via l’animation 3D (basse définition et sans la texture) |
Animation 3D -Essayez moi!
Il existe peu de représentations de l’instrument et bien souvent, c’est dans la symbolique que nous la retrouvons placée sous le regard de l’artiste, généralement dans un style expressionniste laissant peu de piste quant à la réelle nature de l’instrument, ses proportions ou encore, ses caractéristiques. Toutefois, au cours des dernières années, nous avons réuni un important corpus d’informations, notamment sur la numismatique gauloise sur laquelle figure de nombreuses lyres que nous nous sommes attachés à inventorier et à étudier.
Les peuples gaulois utilisant peu l’écriture, il n’est pas étonnant qu’aucune mention de la lyre émise par son propre peuple n’eut encore été découverte. Toutefois, plusieurs mentions confirment sa pratique dans des textes Grecs et Latins.
Notamment :
Après avoir identifié les possibles matériaux grâce notamment à la Palynologie. Après avoir reforgé les outils de la pratique artisanale du bois à l’Âge du Fer.
Il s’agit de se mettre en condition afin d’expérimenter. Les différents résultats de ce travail, en fonction de leurs pertinence, orientent nos choix quant aux instrument que nous fabriquons. La pratique continue de ce travail expérimental nous permet de proposer des instrument au plus près de la réalité historique, bénéficiant des tout derniers fruits de la recherche.
Selon toute vraisemblance, à l’instar de l’aède grec, du skald du Nord ou du grillo d’Afrique, le barde armoricain est profondément lié au principe de conservation de la mémoire de son peuple et de sa transmission.
De nombreux auteurs antiques évoquent sa fonction, avec parfois une partialité plus que discutable et qu’il s’agit d’interpréter mais ces récits n’en restent pas moins des témoignages précieux, plaçant presque toujours les bardes au côté de personnages importants, aristocrates, parfois même des rois.
Bien éloigné donc de l’imagerie romantique que nous ont dépeinte certains auteurs du siècle dernier nous décrivant de bonnes gens allant de ci, de la, mendiant le gîte et le couvert contre quelques divertissements; bien éloigné aussi du satirique et non moins sympathique Assurancetourix, vaillant ambassadeur de la lyre que nous ont offert Gossiny et Uderzzo et grâce à qui tous les enfants, ou presque, (petits et grands) connaissent la lyre : Le barde semble être de haute lignée et les fastes de la société mondaine de l’antiquité celtique semblent être son quotidien. Sa charge est étroitement liée à la conservation de la mémoire populaire, traditionnelle et spirituelle qu’il conserve et propage par la musique et l’oralité. Nous ignorons encore beaucoup de chosee de le statut du Barde, nous basant principalement sur nos cousins insulaires d’Irlande et d’Angleterre chez qui les données semblent se trouver en plus grand nombre, mais l’archéologie nous éclaire chaque jour un peu plus sur ce peuple fascinant.
En 2015, un 1er cycle de recherche se voit salué par la région Bretagne qui dès lors octroie la reconnaissance officielle de l’instrument (voir article DASTUM) en commandant à l’Atelier Skald plusieurs exemplaires et en missionnant Julian Cuvilliez afin de concevoir une pédagogie dans l’optique d’ouvrir la première classe expérimentale en école de musique.
En 2017, après deux années d’enseignement et face à une importante demande, l’Atelier Skald fonde la Lyre Academy qui dispense aujourd’hui des cours hebdomadaires dans plusieurs antennes en Bretagne.
En 2017, Julian lance le groupe Ar Bard qui signera le retour de la lyre gauloise sur la scène actuelle (voir FR3, le parisien-cliquable) un premier album intitulé « AREMORICA, des Hommes des Rois et des Dieux » lancé sur FR3 est chaleureusement accueilli par le public et s’en suivra une tournée internationale de concerts.
Cet instrument est une création originale de l’Atelier Skald inspirée de la Légende d’Ossian le barde.
L’année 2014 commence fort pour les deux luthiers qui viennent de signer la sortie d’un tout nouvel instrument proposant la rencontre de la Harpe et de la Lyre. Cette création inédite n’est pas passée inaperçu dans la presse nationale (Keltia Magazine, Ouest France national en quatrième de couverture). Réalisée en amarante, disposant d’un système électro-acoustique spécialement mis au point, cet instrument hors norme fut serti d’argent et de pierreries par l’atelier Grain de Dryade. Une présentation fut faite lors d’une soirée évènement précédée par une cérémonie onirique dirigée par le conteur Ozégan et qui consista à baptiser l’instrument. S’en suivit un concert/spectacle unique devant un public chaleureux et au son de la Harpe/Lyre jouée par sa Marraine Anne Auffret accompagnant le Parrain Patrik Ewen, et ses fameux Récits Barbares.
Cet instrument fut retrouvée au sud de l’Allemagne dans une sépulture de guerrier datant de l’ère Mérovingienne (VIème Siècle). Le cordophone, remarquablement conservé grâce à des conditions hygrométriques exceptionnelles, dispose d’un corps monoxyle en érable recouvert de gravures et de références spirituelles. Réalisées au couteau avec des inclusions de pigment, ces gravures présentent plusieurs entrelacs sur les bras ainsi que deux groupes de guerrier se faisant face sur la table d’harmonie.
Très tôt dans son parcours, L’Atelier Skald étudia cet instrument réalisant plusieurs propositions de restitutions construites avec les outils de l’époque mérovingienne. Par delà ce travail consacré à la nature historique de l’instrument, l’Atelier Skald crée la collection Néo et met au point la première électro lyre de Trossingen qui rencontrera un franc succès auprès des groupes de Rock et de Métal.
Depuis 2016, l’expertise du couple de luthiers sur les instruments mérovingiens (notamment la Lyre de Trossingen, d’Oberflacht et et de Cologne) est sollicité en conférences et en expositions dans de nombreux musées : Musée d’Archéologie Nationale de St Germain en laye, Musée de St Dizier ou encore au musée de Constance où Julian et Audrey ont dernièrement présenté leurs travaux menés au sein du PRIAE à Barbara Theune-Grosskopf.
Tout commence en mai 1938, lorsque l’archéologue Basile Brown répond à l’appel de Edith May Pretty, qui affirme que se trouvent sur ses terres de nombreuses sépultures dont la présence lui auraient été révélée par de mystérieux rêves…
Basile Brown, après un rapide diagnostic identifie effectivement la présence de plusieurs tertres du Haut-Moyen âge, mais dont la plupart ont été saccagés par des pillards de tombes.
C’est en 1939 que Basile Brown s’intéresse de plus près au Tertre 1 que, Miss Pretty l’invitait pourtant avec insistance à explorer en priorité depuis le début des travaux.
Très vite, Basile se rend compte que non seulement le tertre demeure inviolé mais de plus, qu’il s’agit là d’une importante découverte.
Il s’agira d’une sépulture à bateau appartenant certainement à un haut personnage de la noblesse Saxonne, peut être même la tombe perdue du Roi Raedwald d’East Anglia mort en 624 et qui, selon les Chroniques Ecclésiastiques de Grande Bretagne écrites par Bède le Vénérable, fut l’un des sept souverains à avoir exercé l’Imperium sur les autres royaumes saxons et disposant du titre de Bretwalda ou « souverain de Bretagne ».
Au cœur de ce landskip funéraire de 28 mètres de long furent mis au jour de nombreux objet prestigieux suggérant l’importance du personnage inhumé, parmi lesquels : un remarquable casque à facial serti d’or et de grenats et présentant des figurations païennes, plusieurs armes ainsi que de nombreux objets en or mais enfin et surtout, les restes d’une lyre en érable ornementée d’appliques en or fin représentant des volatiles, le tout, vraisemblablement entreposé dans un sac en peau de castor dont l’assaut du temps n’aura laissé que quelques poils.
Une étude comparative des représentations présentant la lyre sur le territoire de Grande Bretagne (entre autres dans le registre pictural et iconographique entre le VIIème et le IXème siècles) a permis de mettre en lumière certains éléments que la découverte de Sutton Hoo laissait dans l’ombre, notamment sur certains aspects techniques propres à la fabrication mais surtout, sur la place et la fonction de cet instrument dans la société saxonne ou encore, sur les techniques de jeu…
Ci-contre, le Psautier de Cantorbery, dit Vespasien, conservé à la British Library de Londres. Sur cette remarquable enluminure datée entre 725 et 750, on peut voir le Roi David, entouré de musiciens et de danseurs ainsi que deux scribes qui semblent écrire la mélodie à mesure que le Roi joue de son instrument.
Cette Lyre, dont la forme rappelle en tout point l’instrument retrouvé à Sutton Hoo, est nommée dans les textes « Rotta Britania » ou parfois « Harpe Ronde ».
Placée entre les mains du Roi David, la lyre suggère un registre sacré. La main gauche semble pratiquer des accords par étouffement tandis que la main droite, grâce à un plectre tenu entre l’index et le pouce, opère visiblement un jeu de type gratté. (bien que rien ne nous interdise d’envisager également un jeu de type pincé semblable à la Harpe.)
Cet instrument est l’une des premières création originale de l’Atelier Skald proposant une interprétation instrumentale de l’œuvre de Waterhouse -La Sirène-
C’est au XIXème siècle que cet instrument sera découvert, non pas dans une sépulture royale ou de guerrier comme pour la plupart des autres lyres du Moyen Âge, mais suspendu dans une grange de Numedal en Norvège.
Daté du XIVème siècle, l’instrument semble avoir ainsi traversé les âges enpassant de main en main, et présente de nombreuses réparations et améliorations qu’il semble avoir subit avant d’avoir été vraisemblablement oublié là.
Les bras et le joug sont très ouvragés et présentent des ornementations d’une grande finesse réalisées au couteau.
Ne subsiste que le corps de l’instrument réalisé de façon monoxyle et en sapin.
Hélas, la table d’harmonie, les chevilles, le chevalet ou encore le cordier n’ont pas été retrouvés. L’instrument présente une perce sur le coté suggérant probablement l’emplacement d’une sangle afin de la porter en condition de jeu ou le transport.
Trois années de recherches, d’études et d’expérimentations touchent à leur fin et redonnent vie à la pierre du château de Puivert après 700 ans de silence…
Nous sommes fiers de vous présenter le Psaltérion en écu (XIVème siècle).
Cette remarquable représentation trônant sur un chapiteau à près de trois mètres de hauteur dans la salle des musiciens du château de Puivert fut longtemps considérée, de par sa rareté, comme étant une représentation symbolique. Après trois ans de travaux et de recherches, les Luthiers de l’Atelier Skald ont mi en lumière de par l’Europe, d’autres représentations de cet énigmatique instrument permettant ainsi de démontrer sa dimension réelle et instrumentale et d’autre part, de disposer de suffisamment d’informations entre les différents sujets afin de pouvoir proposer une reconstitution pertinente de ce psaltérion.
Ces travaux ont notamment permis aux deux luthiers de réaliser un mémoire adapté en un ouvrage retraçant leurs recherches et détaillant leurs résultats. Un ouvrage préfacé par Gisèle Clément -Docteur en musicologie, enseignant-chercheur à l’université Paul Valéry Montpellier III.
Datés du VIIème siècle, les restes de cet instrument furent découverts dans la chapelle de St Sévrin de Cologne.
L’étude xylologique a révélé que l’instrument été réalisé dans de l’érable. Doté de six perces dans le joug témoignant de l’emplacement de six chevilles dont l’écartement suggère la possibilité d’un jeu en pincé, mais aussi en gratté comme pour ses cousines retrouvées à Oberflacht et à Trossingen.
Hélas, les restes de l’instrument, à l’instar de la lyre d’Oberflacht, furent détruits lors des bombardements de Cologne au cours de la seconde guerre mondiale ne laissant aujourd’hui que quelques photos, croquis et bien-sûr le rapport archéologique.
Cet instrument incorpora un programme de reconstitution dirigé pas les archéo-luthiers de l’Atelier Skald. Sélectionnant et reconstituant un outillage lié à l’artisanat du bois retrouvés sur différents sites archéologiques contemporains de la période de la Lyre de Cologne, tels que la nécropole du Wurtunberg ou encore St Dizier, les luthiers de l’Atelier Skald mettent en application le protocole d’archéologie expérimentale afin de restituer l’instrument au plus près des matériaux, des conditions, des outils et des techniques à disposition à l’époque du VIIème siècle.
Les résultats de ces expérimentations seront présenté en conférence à l’auditorium du Musée d’Archéologie Nationale en 2017.
Le mot Skald, dont l’étymologie provient du proto-germain Skalli pouvant se traduir par « parole » ou « chant » servait à définir dans l’ensemble de la culture germanico-scandinave la fonction de celui qui, un peu à la manière du barde ou de l’aède, chantait la louange des rois, les exploits guerriers ou encore la gloire des dieux dans d’épiques poèmes.
La fonction de celui qui fabriquait les instruments reste encore très hypothétique, beaucoup de zones d’ombre demeurent sur ce sujet pourtant d’importance puisqu’il touche à ce que tout homme de pouvoir convoite depuis l’aube des âges : le Média de masse! En effet, dès l’antiquité, les auteurs grecs et latins nous parlent du pouvoir qu’exercent les musiciens, immortalisant pour les siècles et les siècles dans de sublimes poèmes et chansons ceux pour qui ils chantent la louange ou qu’ils raillent dans leurs satires! On peut aisément imaginer que dans ces sociétés portant le principe de l’oralité en haute estime comme en témoigne le système de conservation et de transmission de la connaissance et de la mémoire de leur peuple, le chanteur, le musicien et même l’artiste au sens large du terme, occupent une place centrale, voire même sacrée.